mercredi 16 janvier 2013

Christchurch...la survivante !


Changement radical de localisation, de climat, de culture, d’activités et de gens.

A 14 000 kms de  l’Afrique australe et de l’école Maternelle Peri Naua, 
je tente de acclimater à ma nouvelle vie. 

Après 4 semaines entourée de ma famille pour les fêtes de fins d’année, je me retrouve seule à Christchurch… ville maudite ? Ahhh, ça ne serait pas mentir que de dire ça, oui ! Construite sur la faille sismique qui scinde la Nouvelle Zélande en deux îles, Christchurch a été partiellement détruite lors du dernier tremblement de terre en Septembre 2010, de magnitude 7,2 sur l’échelle de Richter. Non ! Je ne me trompe pas, en septembre 2010… Toujours pas reconstruite !

Ma première impression a été relativement terrible… Est-ce une blague ? Mettez vous en tête le dernier film cataclysmique de Spielberg… Bienvenue à Christchurch, voila à quoi ressemble le centre ville. Vrai décors de cinéma hollywoodien … Bande annonce touristique pour promouvoir Bagdad… Nouvelle attraction hantée de DisneyLand ?
Il m’a fallut passer plusieurs après-midi à parcourir ses rues en ruines, désertées par ses habitants, à la recherche de vie, d’animations, de gens… d’un truc quoi ! Il m’a vite fallut accepter que cet hyper centre ville est maintenant devenue fantôme… Je n’y croyais pas !
Je me balade et marche à coté d’interminable barrières, délimitant une « zone rouge », épicentre du séisme ou cœur du entre ville. A nous de choisir quel nom on préfère lui attribuer aujourd’hui. Un grand terrain de paint-ball pourrait-on dire. Je trouve ça tragique. Un bâtiment sur 2 est encore présent… mais aucun d’entre eux n’est occupés… « Trop mal en point pour pouvoir réinvestir les lieux » s’exclame Stan. « Après le tremblement de terre, il n’y a eu que les voyous qui sont retournés dans les buildings, pour pilier les seules choses qui nous restaient », rétorque Louis… Pauvre ville, pauvres habitants… Il n’y en a plus ! Après cette catastrophe, les populations ont quitté cette ville hantée de ruines, les entreprises ont cessés d’investir dans une économie effondrée… Seuls les ouvriers sont venus… du travail à la pelle pour les plus courageux ! 
Et il en faut !

Mais dans cette ville fantôme, j’ai rencontré un ange. Dans ce tas de ruine, j’ai trouvé un petit paradis… Louis, mon hôte au Maidstone street, dans la banlieue de Christchurch.



A quoi bon s’entêter à trouver des auberges de jeunesse quand on a pris goût au couchsurfing… système d’hébergement gratuit chez l’habitant…histoire de découvrir des « kiwis » locaux (habitants néo-zélandais). Et je suis probablement tombée sur le plus gentil des kiwis. Louis a 61 ans, un gros nounours maorie, ouvrier hard-worker dans la reconstruction de la ville. Fan des All Blacks, j’en ai déjà appris beaucoup sur son tendre pays qu’est la Nouvelle Zélande. Il aime raconter ses histoires d’enfance, les sandwichs, dire au combien il aime ses enfants et parler de notre défaite lors de la dernière coupe du monde de Rugby. Avec lui, vivent 3 autres kiwis… Massle, le joueur de fléchettes (imbattable à toutes heures de la journée) ; Stan’ le ronfleur insomniaque adepte lui aussi du couchsurfing ; et Allan, l’icône américaine à lui seul, garçon légèrement enveloppé qui passe ses journées à regarder les intégrales des Simpsons, puis SouthPark, avachi dans le sofa, un canette de soda à la main.
Tous ces gars forment une très belle coloc’… et la maison va avec !
P’tite baraque en plein milieu d’une zone pavillonnaire résidentiel à l’américaine, petite cuisine à moquette, une salle à manger sans table, des WC bouchés, une salle de bain vide et un barbecue ! Et dans ce beau dorbel… 8 couchsurfeurs…dont moi ! 

Au 70 Maidstone street, on dit oui à tout le monde. Quiconque aurait besoin d’une adresse où loger à Christchurch, pour une nuit ou plusieurs, faites signes ! Ils sauront vous trouvez une place.
La nuit dernière, je me suis endormie dans un salon…heu plutôt sympa... entre 1 jeu de fléchettes et 13 verres de bière, un TV allumée qui balançait les meilleurs tubes américains des années 70’s et 7 voyageurs en escale à Christchurch (2 français, une canadienne, une allemande, une dutch, 2 américains)… avec une agréable sensation d'intégration à ma nouvelle vie Kiwi.
Juste des choses ordinaires, dans un monde ordinaires avec des gens extraordinaires... Je suis en profonde admiration pour ces gens pas trop friqués qui veulent voyager aux travers leurs invités...

Je trouve que c’est une belle image de notre monde… un peu de tout et de rien, un beau mix’ de couleur, un gros bordel de langage et de compréhension… le tout formant notre monde.



Partager leur quotidien… belle expérience… belle entrée en matière néo zélandaise !






A suivre…


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